Pressoir long-fût et sa maie de foulage - © David Gallard
1848 ; bois de chêne et de frêne ; 310 x 500 x 480 cm.
Lieu d’utilisation : La Mare, le Pallet (Loire-Atlantique)
Dépôt du Château des Ducs de Bretagne - Musée d’histoire de Nantes
Ce pressoir est l’unique vestige du Pays du Vignoble Nantais qui comprend toujours sa vis d’origine en bois. Il se compose d’une maie basse dédiée au foulage du raisin et d’une maie haute servant au pressurage. Les deux longues poutres (ou leviers) correspondent à deux troncs d’arbres émondés régulièrement avant leur abattage afin d’en renforcer la structure. La vis et l’écrou en bois permettent la montée ou la descente de la poutre supérieure. La vis est actionnée par une barre (longue fourche dont les deux doigts sont de taille inégale). Pour réaliser un pressurage, les raisins recueillis durant la vendange, sont déposés dans la maie basse afin d’être foulés au pied. Ils sont ensuite chargés à l’aide d’une fourche dans la haute maie où ils sont entassés en forme pyramidale. Entre les banchots de la maie et le cep, un espace d’environ 30 cm est laissé. Si le raisin est gras (comme les cépages noah ou bacco par exemple), un peu de paille est ajouté sur le cep afin que les grains ne glissent pas.
Sur le tas de raisin sont posés la charge et le couchage composés de « madriers » et de « moutons ». La poutre supérieure est descendue sur le cep en faisant tourner la vis. Les aiguilles de l’arrière sont déplacées au fur et à mesure de la manœuvre : de dessous, elles sont remises au-dessus de la poutre en travers des jumelles. Les aiguilles de l’avant sont enlevées pendant l’opération de pressurage.
Pour obtenir un serrage maximal, il faut que la poutre supérieure soit à l’horizontale.
Le pressurage de la vendange nécessite plusieurs serrages successifs. Entre chaque manœuvre, la poutre supérieure est soulevée et calée à hauteur maximale. La charge et le couchage sont ôtés du cep qui remplit l’ensemble de la maie. A l’aide d’un couteau à vendange le tas est égalisé et le raisin est replacé sur le cep à l’aide d’une fourche. Le jus s’écoule de la maie par un trou d’anche, avant d’être transféré en cuve pour poursuivre son processus de vinification.